L’Irak possède un parlement élu au suffrage universel chargé de désigner le président et le premier ministre qui est aussi le commandant des forces armées. 

L’Irak compte actuellement 60 partis politiques légaux et illégaux, dont 30 ont des représentants au parlement. 

Le 12 mai dernier, des élections en Irak, ont été organisées pour l’élection des 329 députés du parlement. 

Moqtada al-Sadr arriva en tête devant Hadi al-Ameri qui dirige l'Organisation Badr et Haïder al-Abadi, membre du Parti islamique Dawa. Les résultats des élections furent été présentés en trois étapes avec la victoire de la coalition des Sa’erun avec 54 sièges, mais des accusations de fraude électorale conduisirent à la décision d’un recompte des voix à partir du 13 juin.  

Un incendie eut lieu le 10 juin à l’endroit où étaient entreposés les bulletins de vote, les responsables assurant que les bulletins n’avaient pas été endommagés, et d’autres accusant le gouvernement de fraude électorale. Les votes à l’étranger furent annulés et la commission d’enquêté déclara que certaines urnes avaient disparu dans l’incendie. Le parlement irakien renvoya tous les responsables et les membres de la commission électorale et de recompte des voix.  

Certains perdants des élections pensaient qu’une nouvelle élection leur donnerait d’autres chances et d’autres qui attendaient le retour des millions d’exilés suite à la victoire contre Daesh, souhaitaient un report des élections à six mois.  

Face au danger qui menaçait l’Irak, Moqtada al-Sadr et Hadi al-Ameri créèrent une coalition soutenue par le premier ministre Heidar al Ebadi qui montra ainsi qu’il n’était pas favorable au recompte des voix que réclamait le parlement. Ce recompte fut pourtant effectué et ne changea rien au résultat primitif des élections, la coalition des Sa’erun gardant ses 54 sièges. 

Mohammad Al Halbusi du courant sunnite, proche de Hadi al Ameri et de Noori Maleki,  fut désigné président du parlement chargé de désigner le président irakien en un mois. Sept candidats parmi 31 candidats furent choisis. Le 10 septembre 2018, Sabah al Sa’edi annonça que l’Ayatollah Sistani souhaitait l’élection de Heidari mais le bureau de l’Ayatollah Sistani démentit aussitôt cette nouvelle. 

Le choix du président devait être fait lors de la réunion parlementaire du 2 octobre, alors que le délai du parlement touchait à sa fin, et Barham Saleh fut élu président, personnalité modérée reconnu par les kurdes, les chiites et les sunnites, mais favorable à l’indépendance du Kurdistan irakien. Adel Abdoul Mahdi fut élu premier ministre malgré les pressions des États-Unis et de l’Arabie saoudite  sur les sunnites et les kurdes, pour le choix de Heidar al Ebadi, choix qui aurait conduit à des divergences politiques et à une division du front chiite.  
3754309