Ils sont parfois quelques centaines, parfois quelques milliers, comme à l'automne 2015, lorsque sont arrivés les réfugiés, ou comme lors des évènements de Chemnitz, l'été dernier, quand un jeune homme de 35 ans a été poignardé par un réfugié irakien.
Les adeptes des promenades en ville organisées chaque lundi à Dresde par Lutz Bachmann ont un point commun : la peur de perdre leur identité occidentale face à une soi-disant invasion musulmane.
Pegida est ainsi devenu le symbole en Allemagne de ces populations essentiellement masculines, peu éduquées, originaires de l'ex-RDA, qui sont le terreau de l'extrême droite.
Les « pegidistes » ont lancé de nombreux slogans repris depuis par le parti d'extrême droite AfD comme « Merkel doit partir », à cause de sa politique migratoire, ou encore « Presse mensongère », un slogan inspiré du 3e Reich.
Avec le recul du nombre des migrants, Pegida a perdu du terrain. Mais à Dresde, il suffit d'un fait divers impliquant les réfugiés pour faire redescendre les gens dans la rue.
rfi