Le fondateur du mouvement chiite était parti en Inde ce lundi 12 août pour se faire soigner. Il a finalement refusé d'y rester. À son retour, il a été emmené par les services de renseignement nigérians dans un lieu tenu secret.
En forçant son retour au Nigeria, Ibrahim Zakzaky joue le pourrissement de la situation. Le leader du MIN refuse d'être traité comme un terroriste. Il se justifie en dénonçant des risques d'empoisonnement, s’il avait accepté d’être soigné par les médecins de l’hôpital Medenta de New Delhi.
La guerre de nerfs va donc se poursuivre au Nigeria entre Abuja et le MIN. En effet, la justice nigériane avait accordé une libération conditionnelle au couple Zakzaky pour un séjour médical en Inde.
Mais que va dire désormais le président de la Haute Cour de Kaduna suite à ce nouveau rebondissement ? Zeenat et Ibrahim Zakzaky ont quitté l’hôpital de New Delhi sans certificat médical. Il est donc difficile de les faire comparaitre à nouveau devant la justice nigériane, alors qu'ils sont toujours gravement diminués.
Les blessures constatées sur le couple Zakzaky par plusieurs médecins datent de près de quatre ans. Elles constituent une bombe à retardement pour les autorités nigérianes.
rfi